Début juin 2024, nous avions 6 louloutes. En ce début 2025, il nous en reste 4. « Plus que 4 » … les gens sourient en nous entendant ! Et pourtant, passer de 6 chiens à 4, c’est vraiment un monde de différence. Surtout quand les deux dames qui ont rejoint les étoiles étaient très âgées (17.5 et 15.5 ans). A ces âges avancés, elles demandaient énormément d’attention, énergie et autres ressources.
Alors oui, 4 chiens, pour nous, ça semble « léger ». Celle qui est maintenant la doyenne, Shaddaï, a « seulement » presque 13 ans. Elle va très bien et nous espérons bien sûr partager encore beaucoup de belles années avec elle. Pour l’accompagner dans cette phase de sa vie, nous sommes plus riches des enseignements acquis grâce à Funny, puis à Emmy.
Pour la plupart des gens, nous entendre dire que nous vivons au quotidien, dans la maison, avec 4 à 6 chiens, ça semble toujours impressionnant… pour nous, c’est naturel. Une évidence.
Une fois le nombre de chiens « enregistré », immanquablement, le mot qu’ils utilisent pour désigner un groupe de chiens, c’est celui de « meute ». C’est un terme qui met les chiens d’un côté, et les humains de l’autre. C’est aussi un terme qui suppose une notion de hiérarchie. D’ailleurs, on nous demande souvent « qui est le dominant ? ».
Ce n’est pourtant pas comme ça que nous voyons les choses, de l’intérieur. Il n’y a pas une « meute » de chiens d’un côté, et deux humains de l’autre. Il y a une seule entité : une famille. Même si elle est composée de deux espèces différentes, ensemble, nous formons une famille.
Sans même parler du fait qu’aujourd’hui, les 4 louloutes qui partagent notre vie sont génétiquement apparentées : Shaddaï est la maman de Zou, qui est la maman de Bliss et Keziah (2 demi-sœurs). Ce n’est pas seulement une question de génétique sur papier. Oh non ! La filiation, les relations mère-fille s’expriment en permanence au quotidien. En toute harmonie.
Alors, qui est la dominante ? Et bien, il n’y en a pas ! Par « dominant », je suppose qu’on parle d’un individu qui a le dessus sur tous les autres, qui impose sa loi. Je confirme, dans notre famille, cette notion est inexistante. Pourtant, le fonctionnement familial est harmonieux, sans qu’une hiérarchie n’ait besoin d’être établie.
Nous ne nous considérons pas comme les « dominants ». Nous sommes leurs « leaders » (= leurs guides »), ceux qui les encadrent avec bienveillance, les observent et les écoutent et répondent à leurs besoins. Notre responsabilité est de leur fournir un environnement structurant (donc oui, il y a des règles et des limites !) dans lequel chacune a l’espace pour s’épanouir, selon sa propre personnalité et le stade de sa vie.
A nous d'apprendre à communiquer avec clarté et cohérence!
En ce qui concerne nos louloutes, elles ont bien sûr chacune un tempérament qui leur est propre. Elles ont aussi leurs humeurs, leur niveau d’énergie qui fluctue. Et elles ont chacune des préférences, des choses qu’elles n’aiment pas. Alors dans leurs relations entre elles, elles expriment simplement chacune où se trouvent leurs limites respectives. Ces limites sont aussi fluctuantes, selon leur humeur du moment. Mais comme leur communication reste claire, ces limites sont entendues par les autres, et respectées. Il n’y a donc pas de nécessité d’avoir un individu qui régente tout !
- Shaddaï, à presque 13 ans, ralentit gentiment, tout en gardant son enthousiasme mesuré (elle n’a jamais été une louloute hyper dynamique 😉). Elle a besoin de repos, et beaucoup de présence, de contact physique. Elle aime être juste contre moi. Et j’adore ça aussi !
- Zou aura 10 ans en juin. C’est difficile à croire, vu son niveau d’énergie ! Toujours partante, dynamique, jouette, câline, et toujours mère-poule pour ses filles de 7 et 4 ans. Elle joue énormément avec Keziah. Zou est une louloute qui est très attentive aux autres, patiente et tolérante. Elle a horreur des tensions.
- Bliss aura 7 ans le 17/4. Elle est sensible et garde son petit grain de folie. Elle nous fait complètement craquer avec ses mimiques. Elle n’aime pas l’agitation et est une louloute plutôt calme, qui déteste se salir 😊.
- Keziah, la benjamine, a tout juste 4 ans. Un concentré d’énergie et d’amour, une machine à bisous. Elle a besoin de bouger, de courir, de s’éclater. Quand son énergie est évacuée, elle est paisible et câline.
Chacune d’elles a des besoins qui lui sont propres. A nous de nous arranger pour qu’ils soient nourris. A nous aussi de détecter quand ces besoins changent et de nous adapter, avec le temps qui passe, ou les circonstances de la vie.
Je pense que c’est cette attention et cette écoute qui permettent cette harmonie quotidienne.
Attention, je ne prétends pas que nous ne rencontrons pas de défis, ni de difficultés !
La vie de famille, peu importe sa composition, n’est pas un long fleuve tranquille…
D’autant plus que la composition de notre famille change régulièrement… à chaque décès, à chaque nouvelle arrivée, c’est toute la dynamique qui est impactée, et chacun qui doit trouver sa place, pour créer un nouvel équilibre.
De nouveaux changements s’annoncent, d’ailleurs… si tout va bien, nous accueillerons les chiots de Keziah fin février !
Long fleuve tranquille ? Non !
Organisme vivant, en perpétuelle évolution, oui ! Une famille, composée d’individus qui tissent des liens forts…
au-delà des espèces, au-delà des liens de sang.
Nous sommes nombreux je crois, à considérer nos chiens comme des membres de nos familles… pas comme des membres de nos meutes 😉. Que vous ayez un chien ou plusieurs, vivre ensemble, c’est une aventure qui se crée au jour le jour… et où on apprend au travers des défis qui se présentent.