Quand nous chaussons une paire de lunettes vertes, tout ce que nous voyons est… vert!
Et la couleur de notre environnement et de nos perceptions ne pourra changer que si nous retirons nos lunettes, ou que si nous choisissons une paire d’une autre couleur.
Même si la couleur de nos nouvelles lunettes peut sembler étrange dans un premier temps, nous nous y habituons très vite, au point de ne plus remarquer que nous percevons le monde en bleu ou en jaune. Notre cerveau s’est acclimaté. Rapidement. Et le reste devient inconscient.
Comme nous sommes des “animaux à habitudes”, nous nous installons bien volontiers dans une façon de voir les choses qui nous convient. C’est confortable, et dès que c’est familier, c’est aussi rassurant. Plus besoin de réfléchir, ou de (se) remettre en question.
Nous percevons notre environnement à travers ce filtre. Mais aussi ce que font les autres. Notre interprétation prend la couleur de nos lunettes ;-). Le souci avec nos lunettes colorées, c’est qu’elles nous limitent aussi dans notre manière de percevoir le monde et ses nuances, et qu’elles peuvent rendre la communication avec autrui compliquée. Surtout si je porte des lunettes bleues et qu’il en porte des jaunes… !
Finalement, changer de couleur de lunettes, c’est changer de perspective. Et enlever nos lunettes, c’est avoir accès à une perception “non-filtrée” par des schémas familiers et rassurants… c’est entrer dans une aventure!
Si je crois que mon chien est craintif, ou obsédé par la nourriture, toutes mes perceptions iront dans ce sens. Et tout ce que j'interprète à travers ce filtre viendra confirmer que mon interprétation est la bonne… ce qui m’enferme dans un cycle, et provoque d’office des réactions chez moi.
Si je pense que mon chien est dominant, non seulement j’interpréterai tous ses comportements dans ce sens, mais en plus, mon réflexe sera de lutter contre cette domination supposée… en faisant tout pour prendre/garder moi-même le “dessus” sur lui. C’est un affrontement permanent qui s’annonce…
Si je vois mon chien comme un être social, qui cherche surtout à entrer en contact avec moi, alors, ne me sentant pas “menacé”, je pourrai chercher des façons de satisfaire notre besoin commun de connexion. Et au lieu d’un affrontement, c’est un partenariat qui débute.
Le propos n’est pas de chercher qui a tort ou raison, mais plutôt, de se demander quelle approche est la plus susceptible de nous faire du bien, aux chiens comme aux humains.
Sommes-nous plus heureux et épanouis dans une lutte constante, ou dans un lien de confiance en perpétuelle évolution?
Pour essayer de mieux comprendre nos loulous (ou tout autre individu, d’ailleurs), mieux vaut retirer nos lunettes et la coloration qu’elles donnent à la “réalité”... et écouter notre coeur.
Quand nous faisons la démarche d’imaginer comment notre chien vit une situation (plutôt que de rester enfermé dans notre propre interprétation), nous nous ouvrons à de nouvelles perceptions.
“Je pensais qu’il était craintif. Mais peut-être qu’il est simplement mal à l’aise dans certaines situations…”. D’office, la façon de me comporter avec lui va changer. Au lieu de l’étiqueter comme “craintif”, je peux être plus souple et plus ouvert dans ma compréhension de son comportement, et mieux choisir comment gérer le quotidien.
“Si j’étais à sa place, qu’est-ce que je pourrais ressentir?” Se poser cette question, ce n’est pas chercher à analyser ses faits et gestes dans les moindres détails, pour tout comprendre de lui. Ce n’est pas non plus “se prendre pour un chien”. C’est juste déposer la paire de lunettes que nous avons sur le nez pour, et accepter de peut-être changer de point de vue sur une situation. Quand de nouvelles possibilités sont envisagées, elles peuvent à leur tour être traduites en approches différentes. Non pas dans le but de trouver la solution miracle, mais simplement pour chercher des manières qui nous permettent de mieux vivre notre quotidien, quelles que soient les situations qui se présentent à nous.
Parce que la vie est ainsi faite… qu’elle n’est pas un long fleuve tranquille! A peine pensons-nous avoir enfin atteint une certaine harmonie, que nous nous retrouvons face à de nouveaux défis! Parfois, ils sont la conséquence de choix que nous avons faits, parfois ils sont totalement indépendants de notre volonté ou responsabilité. Mais ça ne change rien.
A nous de choisir comme les aborder… avec des sentiments d’injustice et de frustration, ou avec une attitude d’ouverture et de curiosité?
Et quelle meilleure façon d’exercer notre curiosité que d’essayer d’imaginer ce que notre compagnon canin peut vivre ou percevoir?
Pour lui aussi, ça change tout, de se sentir entendu... ou au moins de réaliser que nous sommes en recherche d'une compréhension plus juste de ce qu'il essaie de nous communiquer.
Voir les choses autrement, c'est tout l'objet du travail que je propose! C'est réellement passionnant d'entrer dans le monde d'un autre, tout en restant fidèle à soi-même. C'est une magnifique façon d'enrichir nos relations!
Si vous avez envie de discuter de ce sujet avec moi pendant 20 minutes, voici mon agenda!
Belle journée!